a
Sed a nunc tempor, mattis felis eget, facilisis dui. Etiam tincidunt sem vel ornare laoreet.

Inside a family mediator’s mind – Session 2

[:en]Mary and Alex arrive at my office separately. They follow me in silence to our family mediation table.

Mediator: How was your week ?

Mary rapidly intervenes and says “terrible”. She explains that Alex did not return Julia until 10 pm on Sunday evening. Alex jumps in and justifies himself by saying that they were at a restaurant and that he didn’t pay attention to the time and that Julia was very happy. He adds “if only you’d let her sleepover at my place…”.

Mary replies that it is not up to him to change schedule and exclaims herself : “we had an agreement Alex!”.

Mediator: You had indeed decided that Julia would be with Alex from 8 am to 7 pm. Is this schedule still suitable for you ?

Alex says : “Yes and no. I want more time with my daughter”. Mary replies : “How do you want me to trust you Alex ? You had one evening and you did not even respect our agreement”.
Alex adds : “O.k. for 7 pm. As long as it’s clear that I will get more time with my daughter, I have no problem sticking to the schedule”.

Mediator: Actually, our objective today is to discuss in order to come to an agreement that you will both respect. If we do not reach an agreement, we continue discussing. If you have other options, I want to hear them too. After all, you will be the ones that will have to live this schedule and stick to it.

I also explain to the parents that it would be preferable to determine at first the “regular” schedule – the one that they will have to follow on a weekly basis. I then suggest that the special accesses be discussed afterwards, such as accesses during the Holidays, summer vacations, special outings and others.
Mary and Alex use the monthly calendar to determine a balanced schedule for Julia that would also respect their professional obligations. This method allows them to visualize their time with their daughter. It also allows me to calculate their custody modalities. Informing the parents, I tell them that :

  • Julia is under Mary’s exclusive custody if she spends 20% of her time or less with Alex (approximately 5 days out of 30)
  • Julia is under Mary’s exclusive custody but with extended access rights to Alex if she spends between 20% and 40% of her time with him (approximately 6 to 12 days out of 30)
  • Julia is under her parents’ shared custody if he spends more than 40% of her time with Alex (approximately 13 days out of 30).

Determining Julia’s custodial modalities is helpful as it will be needed when will come the time to discuss payment of child support and other expenses regarding their daughter.

Mediator: I’m giving you another homework for next week. I want you both to take a calendar and come up with a final proposition of Julia’s regular schedule. I also suggest that you add the special accesses that you would like us to discuss during our next session.

Mary wonders out loud : “I am open to working on a calendar – but it Alex does not bother to respect our agreement, then what is the purpose of this homework ?” Alex replies : “Don’t worry. I will respect any schedule that gives me more time with my daughter. I too am worried you know..”

Mediator: What are you worried about ?

Alex tells me that if he does not get shared custody, he fears that Mary will make all the decisions without him.

Mediator: What you’re referring to is called parental authority. These are the decisions that both parents must take together in the best interest of their child, regardless of custodial arrangements. It is a vast subject that concerns a multitude of important points such as education, religion, medical treatments, choice of childcare, choice of traveling destinations and so on. We will discuss this at our next meeting – and believe me, it will certainly take a full session. I suggest that you come back to me next week with your “homework” (calendars) and that we discuss the distribution of your responsibilities as well as your parental authority.

What we need to understand :
Determining a custody schedule following a separation can be more complex than we may think. We must consider not only the child’s rhythm, but also his need to maintain regular contacts with both parents – while juggling with each parents’ professional obligations. The mediator’s role is to establish a discussion framework within which parents must find solutions.

*Image Source*[:fr]Mariève et Alex arrivent séparément à leur seconde séance.  À mon arrivée, ils me suivent en silence jusqu’à ma table de médiation familiale.

Médiatrice: Puis, comment s’est passée la semaine?

Mariève répond rapidement « mal » et poursuit en expliquant qu’Alex n’a retourné Julia qu’à 22 h dimanche soir. Alex se justifie : « On était au restaurant et je n’ai pas fait attention à l’heure. Julia était super heureuse. Si tu avais accepté que je la garde à dormir aussi. »

Mariève répond que « ce n’est pas à toi de changer l’horaire! On avait une entente Alex. »

Médiatrice: Vous aviez effectivement décidé de 8 h à 19 h. Est-ce que cet horaire vous convient toujours?

Alex : « Bien oui et non. Je veux plus. » Mariève lui réplique alors « Comment veux-tu que je te fasse confiance Alex? Tu avais une soirée, puis tu ne l’as même pas respectée. »

Alex : « 19 h, ça va là. Si on s’enligne pour un horaire qui va me permettre de voir Julia plus souvent, moi je n’ai pas de problème à respecter l’horaire. »

Médiatrice: En fait, l’objectif d’échanger est d’en venir à une entente qui sera respectée. Si on n’a pas de décision, on continue de discuter. Si vous avez d’autres options, je veux les entendre aussi. C’est vous qui vivrez avec l’horaire et qui devrez le respecter.

J’explique alors aux parents qu’ils pourraient débuter par déterminer l’horaire « ordinaire », soit celui qu’ils suivront dans la grande majorité des semaines. Ils pourront ensuite s’entendre sur des accès spéciaux, tels les congés au travail, les Fêtes, les sorties spéciales, les vacances estivales et autres.

Mariève et Alex utilisent un calendrier du mois afin de trouver un partage qui est équilibré pour l’enfant tout en respectant leurs horaires professionnels. Le fait de travailler sur le mois leur permet de visualiser le partage du temps. De mon côté, il me permet de calculer le mode de garde. J’informe les parents :

  • Julia est en garde exclusive avec Mariève si elle passe 20 % et moins de temps avec Alex (soit environ 5 jours sur 30).
  • Julia est en garde exclusive avec Mariève avec droits de sortie prolongée avec Alex si elle passe entre 20 % et 40 % de temps avec Alex (soit entre 6 et 12 jours sur 30)
  • Julia est en garde partagée avec ses deux parents si elle passe plus de 40 % de temps avec Alex (soit 13 jours sur 30 jours).

La détermination du mode de garde sera utile lorsque les parents discuteront de la pension alimentaire pour leur fille ainsi que d’autres dépenses et frais la concernant.

Médiatrice: Pour la semaine prochaine, j’aimerais que vous preniez avec vous chacun un calendrier afin d’arrêter une proposition d’horaire ordinaire. Je vous propose aussi d’y ajouter les accès spéciaux dont vous aimeriez traiter.

Mariève se questionne « Je veux bien faire le travail, mais si Alex ne respecte pas l’entente, ça donne quoi? ». Alex lui répond : « Tu t’inquiètes pour rien. Je vais respecter un horaire qui me donne du temps juste avec ma fille. Moi aussi je suis inquiet tu sauras. »

Médiatrice: Vous êtes inquiet?

Alex me dit que s’il n’a pas la garde partagée, il craint que Mariève ne décide de tout sans lui.

Médiatrice: Ce à quoi vous faites références, c’est de l’autorité parentale. Ce sont les décisions que les deux parents prennent ensemble dans l’intérêt de leur enfant et ce, sans égard au mode de garde. C’est un sujet vaste qui regroupe une multitude de points importants comme l’éducation, la religion, les soins à donner à l’enfant, la garderie qu’elle fréquentera, les voyages auxquels elle participera, etc. Nous en discuterons lors de notre prochaine séance – et croyez-moi, cela prendra certainement une séance complète. Je suggère donc que vous me reveniez la semaine prochaine avec le « devoir » des calendriers et que nous discutions du partage de vos responsabilités et de votre autorité parentale à ce moment.

Ce qu’il faut comprendre :
Déterminer un calendrier de garde suite à une séparation peut s’avérer plus complexe qu’on ne le pense. Il faut prendre en considération le rythme de l’enfant de même que son besoin à maintenir un contact régulier avec les deux parents – tout en jonglant avec les horaires professionnels de chacun. Le médiateur établit ainsi un cadre de discussions à l’intérieur duquel les parents doivent trouver des solutions.

*Source de l’image*[:]